De si jolis chevaux

Texas, 1949. Après la mort de son grand-père et la vente du ranch familial, John Grady Cole, 19 ans et fou de chevaux, s’exile au Mexique avec son ami Lacey Rawlins. Sur le chemin, un adolescent fugueur, Jimmy Blevins, tête brûlée et fine gâchette, les rejoint. Le duo est recruté dans une hacienda par un riche propriétaire mexicain, Hector de la Rocha, jusqu’au jour où celui-ci découvre que Cole, devenu son protégé, et sa fille Alejandra ont une liaison. Furieux, de la Rocha fait arrêter les jeunes cow-boys, déjà recherchés par la police mexicaine pour leurs liens avec Blevins. Western élégiaque, pétri de nostalgie du genre, le film de Billy Bob Thornton, adaptation du roman de Cormac McCarthy, met en scène l’amitié à la vie à la mort et le parcours initiatique d’idéalistes. Fuyant la disparition de leur Amérique, qui bascule dans la société de consommation, ils rêvent encore de chevauchées fantastiques dans les grandioses paysages qu’ils traversent. En quête d’un nouvel eldorado, ils pensent l’avoir trouvé en franchissant la frontière du Mexique. Mais la bonne étoile de ces gringos pâlit et même l’amour de Cole – incarné avec la candeur requise par Matt Damon − pour Alejandra (Penélope Cruz, en cavalière solaire) ne le sauvera pas du désenchantement. (Arte)